Premier édito de ce blog
nouveau-né, mais aussi premier édito de l'année... Faut-il céder à la coutume
des voeux ? Vous souhaiter bonheur, santé, argent, amour, dans cet ordre ou
dans un autre, avant même de vous connaître ? Car enfin, l'exercice est délicat
: imaginons un instant qu'un jeune homme vienne se consoler ici (pourquoi pas
?) d'une rupture amoureuse... lui souhaiter l'amour, à celui-là... Et à
l'ouvrier d'usine frappé par la crise, des stock-options ?
D'agréables lectures, alors ?
Voilà qui colle à la thématique, et nous pourrions nous engouffrer : heureuses
lectures à vous, mes amis, pluie de romans fameux, averse de merveilleuses
nouvelles ! Gare... Vos goûts ne sont pas les miens, admettons-le une bonne
fois. Or, la seule idée de souhaiter joyeuse lecture à un amateur de Marc Lévy
me fait frissonner. Prions pour que Katherine Pancol sorte un nouveau
chef-d'oeuvre ! Pour que Sollers nous illumine de son génie ! Pour que
Marie-Sabine Roger nous concocte un autre couple improbable (un jeune
footballeur et une vieille poétesse, un psychotique et un trader, un bocal de
cornichons et une ex-miss France, ce ne sont pas les exemples qui manquent...)
! Non, non, soyons sérieux. Mieux vaut ne rien dire, et n'en penser pas moins.
D'autant que cette année qui commence passe pour être la dernière.
En voilà un sujet d'étonnement
! Qu'une bande d'illuminés squatte les médias pour nous annoncer l'apocalypse
selon Quetzacoatl, et je me surprends à ruminer... Je suis pourtant quelqu'un
de raisonnable, correctement renseignée sur les raisons qui poussèrent les
Mayas à envisager l'année 2012 comme la dernière de ce monde. D'où vient cette
crainte absurde, alors, et ce besoin de lorgner sur les catalogues des derniers
fabricants de bunkers anti-communistes ? Se pourrait-il que les annonciateurs
de tragédies, les corbeaux et autres oracles neurasthéniques aient plus de
chances d'emporter notre adhésion qu'un paisible chercheur multi-diplômé, un
politicien optimiste ou notre gaillarde voisine de paller ? Notre raison se
révolte, certes : qu'est-ce que c'est encore que ces prédictions fantaisistes ?
Si un météorite devait heurter la planète, nous le saurions depuis longtemps !
Le réchauffement climatique deviendra un jour cataclismique, mais lentement, progressivement,
pffffiou... ça ne se produira sans doute pas de notre vivant ! L'extinction de
l'espèce humaine ? Allons donc, intelligents comme nous le sommes !
N'avons-nous pas survécu aux mammouths, à la peste bubonique, à la grippe
espagnole, au SIDA ? Et cette station Mir, qui devait nous dégringoler sur le
râble ? Cette éclipse de 1999, portail ouvert sur des hordes de démons ? C'est
pas bientôt fini, ce catastrophisme hollywoodien ? Il n'empêche. Le soir venu,
on ne se couche pas si tranquille. C'est sans doute parce que notre raison
faiblit, après toutes ces manoeuvres que nous l'avons obligée à faire...
C'est malin : je commence par
les bons voeux, je termine par l'apocalypse. Allez, je vous souhaite quand même
une chose, c'est d'avoir l'occasion, en 2012, de botter le cul de ceux qui ne
croient pas en l'arrivée de 2013 ! Et faites passer le mot...
Et bonne année !
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